31.3.06

Confidentiel

Claude Reichman, semble-t-il, si j'en crois Amazon, nous prépare un livre : Révolution bleue. Connaissant son excellente plume, pour avoir lu Le secret de la droite, je me régale d'avance...

Cela dit, je regrette que son initiative de Révolution bleue, malgré son apparence apolitique, apparaisse comme une manifestation davantage d'extrême-droite (avec tout le fan-club de Radio Courtoisie) que libérale. Dans ce pays, si longtemps soumis au terrorisme intellectuel de gauche, se qualifier de libéral(e) vous range systématiquement à droite, si ce n'est à l'extrême-droite. Ce qui fait le bonheur des antilibéraux de droite comme de gauche, les uns tentant de vous récupérer, les autres de vous ostraciser.

A ceux qui assimilent un peu trop vite les libertariens à l'extrême-droite, comme à ceux qui voudraient bien idéologiquement les récupérer dans leurs rangs, je rappelle que :
  • les libertariens se fichent pas mal de la Patrie (mais respectent le travail et la famille...) ;
  • sont pour l'immigration libre (mais sans protection sociale étatique pour qui que ce soit, immigré ou autochtone) ;
  • sont contre le protectionnisme, contre le patriotisme économique ;
  • sont contre la souveraineté nationale, pour la souveraineté individuelle ;
  • sont pour la liberté de moeurs.
Si vous trouvez que ça fait un programme d'extrême-droite, il serait temps de réviser vos manuels politiques.

30.3.06

Encore un spam de Sarko

Je viens de recevoir aujourd'hui un spam de Sarko. Pas un spam électronique, mais une banale lettre apportée par la Poste (ce monopole que personne ne nous envie). Quand j'ai vu l'enveloppe, avec, sur fond bleu, "Imaginons la France d'après", j'ai tout de suite compris. En tous cas, voilà de l'argent public qui fait travailler l'imprimerie. Sarko serait-il keynésien, après tout ?
 

Merci à France Inter

Merci à France Inter qui a consacré sa chronique "Blogs à part" à ces drôles de personnes que sont les libertariens :
La communauté libertarienne sur le Net
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29.3.06

Un musée de gueulards

Quelques extraits du dernier podcast du célébrissime Loïc le Meur sur le CPE. Loïc se sent obligé de rappeler des évidences que la décérébration néomarxiste altercomprenante de l'EducNat tente désespérément d’effacer dans les jeunes cervelles qui sont sous sa coupe (merci les profs).
J’ai le sentiment que ce discours, ce débat, salariés contre patrons, issu de la lutte des classes, est totalement ringard, autant que les manifestations. Le chômage ? Je ne pense pas qu’il faille attendre grand-chose de l’Etat là-dessus. On est précaire face à la maladie, dans un couple, face au travail… Un chef d’entreprise qui démarre n’est pas protégé. Les patrons ne sont pas particulièrement aisés. J’ai démarré avec mon prêt étudiant. (…) La précarité du patron, je connais. On est tous précaires, qu’on soit patron ou salarié, un peu moins si on est un patron ou un salarié qui a réussi.

La meilleure manière de lutter contre la précarité, ce n’est pas d’attendre de l’Etat qu’il vous protège, c’est d’être bien formé, et ensuite d’être suffisamment bon et motivé dans l’entreprise.

Un patron, c’est pas un exploiteur, un salaud qui bénéficie du travail des autres. Une entreprise c’est un travail d’équipe, et ça ne marche que si toute l’équipe fonctionne bien.

L’image de la France à l’étranger est complètement pourrie, c’est celle d’un musée de gueulards. On est en train de s’enfoncer. A chaque fois que je vais à l’étranger, j’ai honte. Le mur n’est pas très loin, et peut-être après tout faut-il qu’on aille dedans !
Ce que je crois, c'est qu'il y a deux sortes de gens : ceux qui sont devenus adultes, qui ont compris le principe de réalité, et ceux qui sont restés dans l'enfance, qui cherchent à être protégés à tout prix contre toutes les vicissitudes de la vie adulte. Et ce n'est pas une question d'âge : on peut être adulte très tôt, et rester infantile à un âge avancé. On n'a plus papa maman, mais on a papa l'Etat-providence et maman la Sécu. L'EducNAt, l'autre sinistre institution de ce pays avec la sinistre SS, a une responsabilité écrasante de ce point de vue, en refusant la sélection, en entretenant les étudiants dans leurs fantasmes, en multipliant les voies de garage, en refusant le monde de l'entreprise, en oubliant qu'elle est au service des citoyens, et non l'inverse.
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Tiens, à présent voici notre gouvernement socialiste de droite qui illustre exactement mon propos :
« Il faut qu'ils rentrent vraiment dans leur lycée parce que sinon, ils vont gâcher une partie de leur avenir, ils vont gâcher leur année scolaire ». Si le ton employé par Gilles de Robien, mercredi matin sur Europe 1, se voulait volontiers paternaliste, au final, le message ministériel était sans ambiguïté : « L'assiduité est une obligation légale ».
Encore un qui sait mieux que les autres ce qui est bon pour eux. La question n'est pas de savoir s'il faut respecter une quelconque "obligation scolaire" (qui est une ineptie). La question est de savoir si ceux qui veulent travailler peuvent le faire sans être gênés par ceux qui ne veulent rien foutre (et qui n'ont par parenthèse rien à faire dans une école).
 

28.3.06

Non au CPO !

Non à la précarité du contribuable, non au diktat du gouvernement, non à la pénalisation des travailleurs, non aux théodules dispendieux ! Rejetons le CPO ! Son retrait n'est pas négociable !



Comment ça, je me suis trompée de manif ?

25.3.06

Dessin libertarien 6

2007 comme si vous y étiez...

20.3.06

Plein de boulettes, mais "no silver bullet"

La protection sociale collectivisée est dans ce pays dans un tel état de délabrement que chacun y va de sa petite solution miracle. Pour certains, ce sera la TVA sociale (mais le calcul aboutit à une TVA de 56% !). Pour d'autres, ce sera des mesures techniques. J'ai reçu aujourd'hui ce spam d'un monsieur qui propose de plafonner l’ensemble des prélèvements obligatoires, le manque à gagner extorquer des caisses étant compensé par l'Etat (vive la Dette, encore et toujours !) :
Bonjour,

Beaucoup de nos concitoyens se plaignent du poids des prélèvements du pays, mais beaucoup moins réalisent que l'emploi des Français est avant tout anéanti par certaines irrationalités de nos règles de contribution, plus que par l'importance globale de ces contributions.

Se pose alors la question de savoir ce qui est irrationnel dans notre système de contribution.

Je ne fais partie d'aucune chapelle politique ou syndicale, mais j'ai vécu en France plus de trente ans d'expérience de création et de gestion de PME innovantes. Endurant les handicaps et les contradictions du système j'ai développé une vision personnelle de ce qui fait problème et d'aménagements souhaitables.

En juillet dernier j'ai ouvert un site Internet qui publie une note présentant les analyses qui m'ont conduit à proposer la création d'un taux de contribution sociale maximum : TCSM.

http://www.tcsm.fr

J'ai envoyé cette étude aux membres du gouvernement ainsi qu'au Président de la République.

A l'automne, on m'a assuré que cette proposition ferait l'objet d'une réflexion des pouvoirs publics.

Avec la nouvelle année, notre Président annonce l'ouverture d'un chantier destiné à réformer le financement de notre protection sociale. La piste envisagée semble être une réorientation partielle des charges sociales vers une nouvelle taxation de la valeur ajoutée, et non l'établissement d'un TCSM.

La question de savoir s'il faut créer un TCSM est donc actuellement brûlante, aussi, si vous désirer en connaître les enjeux, ne manquez pas de visiter le site du TCSM.

Bien cordialement

Dominique Estérez

(Je précise, s'il en était besoin, qu'il n'y a ici aucun intérêt personnel)
Site : http://www.tcsm.fr ou http://www.tcsm.info
Email : tcsm@tcsm.fr

Cette initiative en vaut bien une autre - mais comme les autres, elle ne résout rien. Evidemment ce serait trop simple pour tous nos technocrates en chambre de laisser faire le marché et de libéraliser la protection sociale. Seule la faillite définitive de ce système pourra le leur faire comprendre. Heureusement que l'Etat n'a pas encore penser à collectiviser les commerces d'alimentation, sans quoi la moitié de notre salaire passerait en "cotisations alimentaires" et la plupart des gens seraient morts de faim.
 

18.3.06

Dessin libertarien 5



On est prié de ne pas confondre l'original et sa (pâle) copie...

16.3.06

Dessin libertarien 4




Vous n'y pensez pas ? Laisser chacun décider de ce qu'il doit faire de son argent, alors que l'Etat sait mieux que nous ce qui est bon pour nous ?

10.3.06

Laurence fête la journée de la femme à sa façon

Elle vient de descendre un peu plus dans mon estime. Bien la peine de se prétendre libérale pour se plier au collectivisme islamique et approuver par l'exemple les mesures de sujétion des femmes qui sévissent là-bas. D'autant plus qu'en situation officielle une telle obligation ne s'impose pas pour les étrangères au royaume wahhabite.


Ryad (Arabie Saoudite), samedi. Laurence Parisot, la présidente du Medef, s'est pliée au rituel du pays en portant la traditionnelle abaya et un voile autour de la tête. (AFP/Patrick Kovarik)

Rappelons quand même le point de vue libertarien sur un tel sujet, pour ceux qui feraient usage de l'argument propriétariste habituel mal à propos.

Le propriétaire d'un endroit a le droit de vous imposer un "dress code" auquel vous devez vous conformer si vous vous trouvez chez lui. Faut-il en conclure que l'Arabie saoudite a raison d'imposer le port du voile, ou de divers vêtements plus ou moins seyants, aux femmes, étrangères non musulmanes comprises ?

Non, car ce serait valider implicitement la doctrine de la souveraineté de l'Etat sur les individus, ce qu'un libertarien ne peut accepter, la seule souveraineté qu'il reconnaît étant individuelle (droit naturel de l'individu). Notons au passage que nos amis libéraux-conservateurs, qui, eux, reconnaissent la souveraineté de l'Etat, sont davantage gênés aux entournures pour critiquer la docile obéissance des femmes en pays musulman.

Donc Laurence Parisot, qui a peut-être fait sa première communion comme vous et moi, a eu tort de se montrer affublée de vêtements qui ne lui vont pas du tout, d'une part, et qui d'autre part ne correspondent en rien à sa culture ni à ses origines. D'autant plus qu'il était facile pour elle de déléguer quelqu'un d'autre, un homme par exemple, pour aller faire à sa place son petit lobbying franchouillard en terre moyen-orientale...
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Mise à jour : d'après cet article, il paraît que Bernadette aussi avait revêtu l'abaya. Ah, elle est belle, la France, fille ainée de la laïcité !
 

8.3.06

Le parti-pris de la liberté (sociale)

Bonne impression à la lecture du programme d'Alternative libérale. Certes, ce n'est pas un programme libertarien, mais on y parle de la fin du monopole de la sinistre SS, de la fin de la carte scolaire, de l'abolition du statut de la fonction publique (comme cela a été pratiqué dans plusieurs autres pays), de la fin du monopole de la représentation des syndicats (qui permettra enfin de créer des syndicats représentatifs au lieu des dinosaures actuels), etc. :
Pour ces réformes nous avons une seule boussole : le passage d’une société de surveillance et d’assistance généralisée à une société de responsabilité et de liberté.
En revanche en ce qui concerne la justice, la corruption, le contrat de travail unique, je serais plus mitigée.

Sinon c'est un petit vent d'air frais qui fait oublier les miasmes politiques habituels... Si je suis encore en France en 2007, et qu'ils n'aient pas été mangés par les petits poissons (ou les gros requins), je voterai peut-être pour eux !

7.3.06

CFE = Comment Fuir à l'Etranger ?

Puisqu'aujourd'hui tout le monde parle du CPE (contrat première embauche), je vais vous parler, avec mon esprit de contradiction, de la CFE (Caisse des Français de l'Etranger).

Le site Web de la CFE nous prévient d'emblée :
La Caisse des Français de l'Étranger est une structure originale spécialement créée pour les français résidant à l'étranger. Elle permet aux expatriés d'avoir, quelle que soit leur situation, la même Sécurité sociale qu'en France à des tarifs très compétitifs.
Mais qu'appellent-ils des tarifs très compétitifs ? Pratiquent-ils la même arnaque que la SS pour les Français de France, à savoir de mauvais remboursements et une extorsion de fonds proportionnelle au salaire ?

Eh bien, non. Quand on regarde les cotisations, elles vont de 200 à 500€ par mois, ce qui est encore cher par rapport aux assurances privées, mais n'est pas confiscatoire comme les cotisations d'insécurité sociale que l'URSS annexe française impose.

Pourquoi la sinistre SS vole-t-elle moins haut à l'étranger qu'en France ? La raison est simple : la concurrence.

La CFE a-t-elle du succès, malgré ses tarifs médiocres et ses remboursements alignés sur le système français ? Il faut croire que non : il y a plus de deux millions de Français (et Françaises) qui vivent à l'étranger, et seulement 70000 adhérents à la CFE. Ceux qui ont quitté la Soviétie française et choisi la liberté ne sont pas tentés par cette organisation (présidée par un sénateur, le "Sénateur des Français établis hors de France" !) qui commence par vous demander une copie de vos 3 derniers bulletins de salaire, une attestation de votre employeur, une copie de votre contrat de travail précisant le salaire mensuel (copies qui doivent être certifiées conformes), puis une attestation sur l'honneur chaque année (pas de chance pour eux, ils ne peuvent pas vérifier votre salaire pour voir si vous avez changé de tranche).

Apparemment, le modèle social français que personne ne nous envie n'est pas exportable (d'ailleurs la CFE elle-même n'applique pas les règles idiotes du "médecin traitant" ou de "l'euro forfaitaire") ! Une confirmation de plus que ce modèle est inéluctablement voué à disparaître - mais le Titanic n'a pas sombré en quelques secondes.

2.3.06

Dessin libertarien 3

Trouvé sur un site américain : Social Security Choice, et adapté par mes soins.